Bilan de l’année 2012 – Janvier 2013

Bilan | 2 janvier 2013
Euro Stoxx 50 : +13.7%
S&P 500 : +13.4%
Iboxx Eur Corp 5-7Y : +14.8%

Gold : +7.09%
Brent Oil : -0.70%
EUR/USD : +1.83%

2012 restera comme l’année de tous les dangers pour la zone euro.

Alors qu’à la fin du premier trimestre la plupart des indices actions affichaient des progressions à deux chiffres, l’optimisme a soudainement laissé place à une forte poussée de fièvre. Le risque de contagion en cas de sortie de la Grèce, la fragilité des systèmes bancaires de l’Europe du sud et une nouvelle envolée des taux d’emprunts des pays périphériques, Espagne en tête, ont alimenté les craintes, rarement aussi palpables, d’une implosion de la zone euro.

L’absence de consensus politique parmi les décideurs européens et l’absence apparente de solution potentielle n’ont pas contribué à rassurer les marchés, l’Euro Stoxx 50 corrigeant de plus de 20% entre mi- mars et fin mai.

  • Notre stratégie d’investissement volontairement défensive avec une part importante d’obligations et une allocation actions relativement prudente (forte sous-pondération Europe et secteur bancaire, exposition internationale et surpondération des secteurs à forte visibilité) nous a permis de traverser cette période de stress de manière sereine et de profiter des bonnes performances du marché obligataire.
  • Notre diversification en devises étrangères a joué son rôle de protection, et a contribué à la performance globale.

Le sommet européen du 28 juin et la désormais célèbre déclaration de Mario Draghi, affirmant que la BCE ferait tout pour sauver l’euro, marqueront un point d’inflexion dans les tensions.

La décision de créer une union bancaire européenne et les propos du président de la BCE, qui seront concrétisés début septembre par la mise en place du programme d’achat d’obligations publiques (OMT), se sont traduits par une forte détente des taux d’emprunts espagnols et italiens et globalement un éloignement du risque systémique qui planait sur la zone euro.

  • Probablement par excès de prudence, nous avons sous-estimé l’ampleur qu’auraient ces décisions en faveur du rétablissement de la confiance des investisseurs, et nous avons hésité à revenir significativement sur les marchés actions. Le fort rebond des indices européens entre fin-juillet et mi- septembre, correllé de manière flagrante à la baisse des primes de risque sur les emprunts espagnols et italiens, nous a pris de court.
  • Malgré un renforcement de la catégorie actions en septembre, notre sous-pondération aux marchés actions, en particulier sur l’Europe, explique le retard de nos profils dynamiques par rapport aux indices.
  • Nous avons, toutefois, profité du resserrement des spreads européens via les fonds crédit comme Toro (+32.4% en 2012) ou GLG European Distressed Debt (+17.3%) en investissant ou en renforçant

 

nos positions dans des produits comme Invesco Euro Corporate (+20%), les portefeuilles ayant ainsi largement profité d’une revalorisation des obligations bancaires européennes.


 

Une année globalement très positive pour les actions et les obligations

Malgré la crise européenne et les tergiversations sur le mur budgétaire américain en décembre (fiscal cliff) , l’année 2012 restera contre toute attente un très bon millésime pour les actifs risqués, la plupart des indices actions enregistrant une hausse à deux chiffres. Après avoir accusé un retard de plus de 11% par rapport aux actions américaines au pire de la crise, les indices européens ont très largement comblé leur retard en deuxième partie d’année : l’Euro Stoxx 50 et le S&P 500 terminent l’année au coude à coude, à 13.7% et 13.4%.

  • Notre exposition aux secteurs défensifs est loin d’avoir démérité, le tracker Lyxor MSCI World Consumer Staples termine l’année à +13%, le tracker Santé à + 16 % et le tracker NMX30 sur l’infrastucture à + 14 %. Notre fonds DWS Top Dividend finit quant à lui l’année à +6.5%. Par ailleurs, Vanguard US Opportunities (actions américaines) et HMG Globetrotter (actions internationales biais émergents) finissent respectivement à +19 et +18%.

Signe que l’aversion au risque était encore très présente tout au long de l’année, les marchés obligataires ont affiché des performances particulièrement élevées dans un contexte de rendements de plus en plus faibles. La recherche de rendement à tout prix de la part des investisseurs a permis à l’ensemble du spectre obligataire de progresser, des valeurs « refuges » comme le Bund ou les Treasuries jusqu’au segment High Yield.

  • Notre sélection de gérants sur les différentes catégories d’investissement obligataires nous a donné satisfaction. Les plus sécuritaires comme Carmignac Sécurité terminent l’année aux alentours de 5%, les gérants actifs comme PIMCO Total Return ou M&G optimal Income affichent une performance de +8 et+13%, quand un fonds global comme Franklin Templeton Global Bond s’inscrit en positif à +14%.
  • Notre exposition à la dette émergente a été très profitable ; notons que les fonds sur la dette libellée en dollar ont globalement mieux performés que ceux sur la dette libellée en monnaies locales.
  • Concernant notre exposition aux devises étrangères : les devises scandinaves et le dollar de Singapour se sont appréciés en moyenne de 4% par rapport à l’euro cette année, le dollar australien et le dollar canadien ont terminé inchangés. Le brutal renforcement de l’euro suite aux annonces de la BCE a effacé les gains que nous avions engrangés jusque-là.
  • Du coté des fonds flexibles et diversifiés, Mandarine Reflex (+11.8%), Invesco Balanced Risk Allocation (+7.1%) ou encore Petercam Balanced Medium Risk (+12%) ont parfaitement rempli leur objectif de performance absolue. A noter que Carmignac Patrimoine (+5.8%) s’en sort moins bien à cause d’une contre-performance au deuxième semestre, qui laisse penser que nous n’étions pas les seuls à douter du retour de confiance en zone euro.